🔎 La sélection des trois principales actualités de la semaine sur les marchés
La secrétaire au Trésor américain Yanet Yellen a, pour la première fois, évoqué l’éventualité d’une hausse des taux d’intérêt afin d’éviter une surchauffe de l’économie américaine.
Effet immédiat : les Bourses ont connu un décrochage temporaire mardi en fin de journée. Quelques heures plus tard, Mme Yellen est revenue sur ses propos, ce qui a eu pour effet de faire rebondir les marchés.
L’indice PMI (Purchasing Managers Index ou indice des directeurs d’achat) composite IHS Markit signale la plus forte hausse de l’activité globale de la zone euro depuis juillet : il ressort à 53,8 en avril, contre 53,2 le mois précédent.
Pour information :
Cet indice qui regroupe l’indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très important pour prévoir les évolutions du PIB à court terme ;
Un PMI supérieur à 50 indique une expansion, un PMI inférieur à 50 indique une contraction de l’activité.
La progression des cours des matières premières (pétrole, produits agricoles, gaz naturel, minerais et métaux) se poursuit de concert. Pour évoquer ce phénomène, les experts parlent de “super-cycle”.
Pour information : le cours des matières premières dans son ensemble est mesuré par le Bloomberg Commodity Index (BCOM). Ce dernier affiche une hausse impressionnante de 48 % depuis un an.
📈 Focus sur le TOP 10 des cryptomonnaies
Deux grands gagnants cette semaine : l’Ethereum (ETH) et le Dogecoin (DOGE) qui atteignent ce vendredi des plus hauts. En revanche, la dynamique n’est pas en faveur du Bitcoin (BTC)
Comment expliquer ces envolées ?
Pour l’ETH : l’annonce que la Banque d’investissement européenne (BEI) va utiliser sa technologie Blockchain, le boom des NFT et de la DEFI (la finance décentralisée) ;
Pour le DOGE : des raisons moins sérieuses comme le soutien inconditionnel de son plus grand partisan Elon Musk, le patron de Tesla !
🎬 La vidéo de la semaine
Éric Chaney, conseiller économique de l’Institut Montaigne, fait un tour d’horizon complet de l’actualité des marchés sur Boursorama. Il évoque les thèmes suivants : la hausse de l’investissement aux États-Unis, la fracture atlantique grandissante, la possible reprise européenne en fin d’année avec l’avancée de la vaccination et les facteurs qui font que les marché boursiers restent “bullish” (terme utilisé pour désigner une tendance haussière) malgré un contexte économique difficile, entre autres.
Deux grandes questions en filigrane se posent pour les investisseurs :
1️⃣ Quel impact d’une hausse possible des taux sur les cryptomonnaies ?
💡 Élément de réponse : si les cryptomonnaies ont largement profité de taux d’intérêt bas, elles pourraient également beaucoup souffrir en cas de mouvement inverse.
En effet, les investisseurs ont intégré dans leur portefeuille des crypto-actifs pour chercher des rendements plus élevés. Ils pourraient se déplacer vers d’autres catégories d’actifs en cas de remontée des taux.
2️⃣ Les valorisations boursières sont-elles justifiées ?
🔴 Certaines sont artificiellement gonflées par les politiques budgétaires et monétaires très expansionnistes menées actuellement.
🟢 Certaines sont probablement davantage justifiées puisqu’il existe d’importants gisements de productivité dans l’innovation scientifique, en particulier dans les biotechnologies !
🔑 Le chiffre de la semaine
400 MILLIARDS DE DOLLARS : c’est la capitalisation boursière atteinte par Ethereum hier !!
Pour donner un ordre d’idée : elle dépasse celle de Mastercard et fait désormais partie du TOP 20 des sociétés les mieux valorisées de la planète !
Pour rappel, l’Ether est la deuxième cryptomonnaie derrière le bitcoin. Elle a été créée récemment, en 2014 pour être précis.
🎁 Le dessin de la semaine
L’action du Trésor américain (Yellen) et de la Fed (Powell) sont de nature à affaiblir le dollar et à le faire plonger, selon le média Hedgeye.
Le billet vert s’échange aujourd’hui contre environ 0,83 euro.
🗃 Le rapport de la semaine
PwC a publié son rapport sur les monnaies digitales de banques centrales (MDBC ou CBDC en anglais pour Central Bank Digital Currency).
Quelques enseignements :
L’objectif des MDBC n’est pas de remplacer la monnaie fiduciaire mais d’en proposer une alternative ;
La majorité des banques centrales travaille sur de tels projets. C’est le cas de la BCE par exemple ;
Des impacts importants sont attendus pour le secteur financier et, dans une moindre mesure, pour les entreprises, en cas d’arrivée des MDBC.
📣 La phrase de la semaine
“La DeFi (Decentralized Finance ou finance décentralisée) peut conduire à un changement de paradigme dans le secteur financier et potentiellement contribuer à une infrastructure financière plus robuste, ouverte et transparente” selon la Réserve Fédérale de Saint-Louis (l’une des douze banques régionales de la Fed, la Banque centrale américaine)
Pour information : la DeFI est une forme de financement basée sur la blockchain qui ne dépend pas des intermédiaires financiers centraux tels que les courtiers, les bourses ou les banques pour proposer des instruments financiers traditionnels, et utilise à la place des contrats intelligents sur les blockchains, le plus courant étant Ethereum.
📲 Les publications de Lettres Ouvertes cette semaine
🇨🇳 La deuxième partie de notre étude sur la révolution verte en Chine
🇮🇹 Le plan de relance de Mario Draghi en Italie
👨🏻💻 Le tweet de la semaine
Suite à l’annonce du divorce de Bill Gates, le tweet de Nicolas Chéron nous a bien fait rire … Melinda devrait récupérer un sacré pactole (un peu d’humour ne fait pas de mal, surtout ces temps-ci).
⭐️ Le saviez-vous ?
📈 Le CAC GR a atteint un record absolu cette semaine à plus de 17 800 points !
Pour information : le CAC GR et le CAC “classique” sont des indices boursiers des 40 mêmes sociétés. Ils se distinguent en fait par leur mode de calcul :
Le CAC “classique” mesure uniquement l’évolution des cours de bourse des sociétés composant l’indice ;
Le CAC GR (gross return, i.e. rendement brut) y ajoute le montant des dividendes versés et réinvestis en actions de ces mêmes sociétés.
Pour déterminer la performance à long terme d’un investissement dans ces 40 sociétés, il est préférable de se référer au deuxième indice.